Sigournais est une terre de viticulture :
la Folle de Sigournais a fait sa renommée. De ce riche passé viticole, subsistent des constructions en pierres sèches, assimilables aux bories du Languedoc.
Ce sont des maisonnettes de vignes, érigées par les vignerons avec les pierres calcaires ramassées sur leurs parcelles. Elles servaient aux journaliers pour ranger les outils, s'abriter des intempéries, ou simplement faire la pause... sur le banc incorporé !
L’ AGRAP a tenu mettre en valeur et protéger cette richesse architecturale originale en créant un sentier de découverte passant sur l’un des plus grands fiefs, celui des Coudreaux, où se trouvent des cabanes de vignes que vous pourrez découvrir et admirer.
Un peu d'histoire
Au moins depuis le moyen-Age, Sigournais est une terre de viticulture : la première mention écrite date de 1120. Ces textes nous apprennent qu'au XIIème siècle, les plus gros propriétaires sont le seigneur du château et les moines du prieuré.
Ainsi la célèbre "Folle de Sigournais" est peut-être un descendant d'un cépage médiéval de qualité, répandu dans toute la France : la Folle blanche.
Par la suite, la vigne a toujours occupé une grande partie du territoire sigournaisien ; le cadastre de 1834 fait encore mention de 250 hectares répartis sur plusieurs fiefs.
Mais mildiou et phyloxéra ont fait des ravages et en 1950, il ne reste plus que 50 hectares de vignes sur Sigournais.
Encore nombreuses sous les maisons du bourg de Sigournais, les caves voutées témoignent de ce passé viticole et des vendanges abondantes du temps où la vigne était en pleine production.
Le P'tit vin de Sigournais , une chanson traditionnelle poitevine vantant les bienfaits de la Folle de Sigournais.
Cantique sur timbre dans le répertoire de Montfort, 18ème siècle,
Louis-Marie Grignion de Montfort 1673-1716 .Interpr. Musique à bouches.
La Folle aujourd'hui
Aujourd'hui, ce sont seulement quelques hectares de différents cépages rustiques qui sont encore exploités.
L'association AGrAP a permis de sortir de l'oubli ce petit vin local en commercialisant la cuvée de l'AGrAP que vous pouvez vous procurer dans les commerces de la commune.
1952 Fr. Buton - Interpr. Jeanne Braud
Réf. archive : RADdO-EthnoDoc